J’entends leurs plaintes, leurs appréhensions et leurs doutes.
Je les entends crier du bout de leur cataclysme.
Iels transpercent mon âme morceaux par morceaux. Les lames sifflent en tritons maudits autour de chacune de leur plaintes.
Je les écoute mot après mot pour que rien ne s’échappe
jusqu’au bout de leur souffle…
Je les regarde danser de toute leur rage, de tout leur sang. Leur rage est juste, le monde les chahute, les bat , les tue. Un à un iels sentent l’agonie arracher leur dernier soupir. Accrochés à leur dernière aspiration iels en suffoquent. Et iels crient toujours aussi fort… Et iels hurlent toujours aussi fort… En murmurant pour ne pas trop déranger.
J’ai envie de leur chuchoter les concertos qu’iels chantent et qu’iels n’entendent plus trop.
Iels se voient immobiles, iels ont ressentis le monde.
Iels se voient ancre, iels sont voilier.
Iels se disent figés, iels sont le futur.
Iels ont survécus.
Survivant.es du pires, iels transforment en terre saine ce qui a été empoisonné.
Toi qui suffoques, tu respires différemment.
Ton souffle est celui du changement.
Ton inspiration sont les aspirations du monde.
Tu seras plus grand que les planètes car tu auras survécu à l’infiniment petit en espérant l’infiment grand.
Tu as la force des titans dans la paume du rien.
Tu as la plus grande force du monde ;
La force de celllui qui n’en veux pas.
Tu es invincible :
Tu existes.
C’est ton droit.
Fort
Ton fort à toi.
Garde le
Il est tien.